Les impacts physique et psychologique des douleurs chroniques
La douleur chronique engendre une transformation du corps et de l'esprit. La douleur entraîne des tensions musculaires qui peuvent limiter les mouvements corporels. Le sommeil est à son tour déréglé provoquant une fatigue chronique. Les systèmes immunitaire et hormonal sont également impactés négativement en engendrant notamment une diminution des défenses immunitaires. D'autre part, la douleur entraîne de l'anxiété lié à la peur de l'arrivée de la douleur. La concentration et la mémoire peuvent être affectées qui perturbent les activités quotidiennes. L'image de soi peut aussi être modifiée, surtout si la douleur à des répercutions sur la mobilité. Les émotions négatives, comme la colère et las frustration, perturbent et amplifient la perception de la douleur. Les relations sociales, entre incompréhension et indifférence, se raréfient et provoquent l'isolement.
La Sophrologie intervient au niveau neurologique grâce à la pratique. Elle permet une meilleure gestion de la douleur en modifiant l'activité cérébrale dans les zones du cerveau qui gèrent la douleur.
Une technique fondamentale utilisée dans ce cas est la respiration consciente qui active le système nerveux autonome, en particulier le système parasympatique lié à la détente. De plus, elle réduit la production de cortisol, l'hormone du stress, et augmente la production d'endorphines, des antidouleurs. La régulation du rythme cardiaque renforce la résistance naturelle au stress. La visualisation positive, également très importante, modifie les circuits neuronaux impliqués dans le traitement de la douleur. L'amélioration de l'humeur avec la pratique atténue la composante affective de l'expérience douloureuse.
Les principaux outils sophrologiques pour mieux gérer la douleur
Le schéma corporel (représentation mentale que chacun a de son corps) est souvent déformé chez les personnes souffrant de douleurs chroniques. La Sophrologie invite à redécouvrir progressivement ce schéma corporel avec des exercices dynamiques et développe une meilleure conscience des sensations corporelles.
La respiration consciente et rythmée, pont naturel entre le système nerveux volontaire et autonome, transforme le rapport à la douleur. L'expiration prolongée active le système parasympatique qui entraîne une détente. La respiration abdominale profonde, qui masse naturellement les organes internes, libère des endorphines qui sont des antidouleurs. Le rythme respiratoire conscient devient un nouveau point d'ancrage pour l'attention qui détourne l'esprit de sa focalisation sur la douleur. L'observation bienveillante du souffle reconnecte l'esprit au moment présent qui libère des anticipations anxieuses liées à la douleur.
La relaxation dynamique permet de conserver une activité physique même en présence de douleur. Elle allie mouvement, respiration et conscience. Elle permet de retrouver une mobilité progressive et adaptée aux capacités de chacun. Elle se pratique debout et propose des mouvements différentiés au niveau de la tête, des bras jusqu'aux mains, du tronc, des jambes et des pieds. La respiration associée aux mouvements amplifient les bienfaits de la pratique.
La visualisation positive crée des images mentales positives et apaisantes qui influencent notre perception de la douleur. Chaque personne développe ses propres images ressources. Il est possible d'imaginer différentes choses comme des éléments naturels, la lumière, les sons, les sensations de chaleur ou de fraîcheur. Elles offrent des alternatives aux schémas de douleur habituels afin de les court circuiter.
Les techniques d'ancrage reconnectent au moment présent. En développant des points d'ancrage, les ressources de la personne sont facilement mobilisables. Ces techniques permettent de se focaliser sur d'autres parties du corps qui sont des zones de confort non douloureuses, sources de bien-être. Les gestes du quotidien peuvent devenir des moments ressources.
Extraits du livre " La Sophrologie et les douleurs chroniques " de Sophie Laroche

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